lundi 26 juillet 2010

Pascal Robaglia vend la peinture d’ Isa Sator avec bonheur et gourmandise.


« La puissance de sa peinture ne se laisse pas saisir d’emblée. Certes, elle peut paraître facile d’accès sous ses flots de couleurs et sa fausse naïveté. Incroyablement douée, dotée d’une impulsion créatrice sans limite l’artiste invente un langage qui est à la jonction de ce que - et par ordre chronologique - Nolde, Cocteau, Masson, Joëlle de La Casinière et Basquiat ont créé. Tentez le mixte de ces 4 influences et vous obtenez le travail particulier, impulsif et impétueux de la jeune coloriste et dessinatrice du monde tel qu’il est dans ses chamarrures, ses beautés et tout ce que cela cache. Car il faut savoir décoder la jouvence de Sator Isa. Son alacrité est non une façade mais un moyen de faire sourdre de la beauté et de la joie d'un cri de détresse. Son « Strip-Tease Bolero » est l’exemple parfait d’une œuvre aussi joyeuse et érotique que sourdement désespérée. On reçoit le corps ouvert en pleine face, comme l’artiste l’a créé : « sur le vif » et dans la violence des lumières et de l ’exhibition. Mais celle-ci est autant appel, projection, émotion que sourdement répulsion non de la femme mais du spectacle auquel elle est réduite. La peinture outrepasse cet état non dans le misérabilisme mais le baroque et la feinte exhibition de la monstration. »

Jean-Paul Gavars-Perret

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